Le site Internet de la ville d’Avignon indique qu’il convient d’utiliser la préposition «à» lorsqu’on parle de la ville stricto-sensu.
D’autres prétendent qu’existerait une convention de la langue française voulant qu’on désigne une localisation dans Avignon en utilisant la préposition «en» au lieu de «à».
L’usage du en Avignon n’est toutefois pas condamné par l’Académie française.
Deux explications peuvent être données quant à l’origine du «en» :
– Linguistique et littéraire : la langue occitane ne tolère pas le hiatus. C’est pour cela qu’en provençal (un des dialectes de l’occitan), on dit an Avinhon, à-n-Avignoun, comme an Arle, à-n-Arle, mais aussi as Aiz, à-z-Ais (à Aix). Frédéric Mistral cite aussi en Avignoun. Cette particularité a dû influencer le français local et moins local, comme le montrent une multitude d’autres exemples.
– Historique : la locution en Avignon désignait à l’origine l’État pontifical d’Avignon qui a existé jusqu’en 1791. On résidait donc en Avignon, comme on pouvait résider en Provence ou en Italie.
Faute de pouvoir trancher, on peut constater qu’actuellement l’expression en Avignon continue d’être utilisée au niveau national par une petite partie de la population et de la presse (surtout parisienne), mais elle est en régression.
Mais nous ne dirons rien sur cette affreuse expression novlangaise qu’on entend parfois dans la bouche des gens du nord : « sur Avignon »…
😉