Fourbisseurs (Rue des Fourbisseurs)

DE LA RUE DES MARCHANDS À LA PLACE DE SAINT-DIDIER

 

Avant 1843 la porte de cette rue comprise entre la rue des Marchands et la rue du Vieux-Sextier portait le nom de rue des Pelisseries, la partie qui vient ensuite entre la rue du Vieux-Sextier et la rue de la Bonneterie s’appelait rue des Coffres.

La rue proprement dite des Fourbisseurs, tenait depuis la Bonneterie jusqu’à la maison actuelle de monsieur Combette, pâtissier.

Le reste de la rue, jusqu’à la place Saint-Didier, s’appelait du Sauvage. Ce dernier nom venait d’une enseigne d’hôtellerie, les trois autres de la spécialité des marchandises qu’on trouvait plus particulièrement à acheter dans ces rues.

La Pelisserie avait été plus anciennement la Sabbaterie (Carreria recta Sabbaterie antique nume dicta Pelliparie, 1255.). On l’appelait ainsi au dernier siècle la Croneterie.

La rue des Fourbisseurs était dite aussi des Espasiers et de Notre-Dame d’Espérance. Ce dernier nom lui venait d’un vocable d’une chapelle adossée à l’ancienne église de Notre-Dame la Principale.

Cette chapelle avait été élevée en 1367 sur les ruines d’une maison entièrement détruite par un incendie.

L’histoire de l’Église d’Avignon raconte qu’en 1373 un joueur sortant, après la perte de tout son argent, d’une taverne en face de cette chapelle ramassa une pierre et la jeta en blasphémant contre l’image de la Sainte-Vierge. Dieu permit qu’il sortît une grande abondance de sang de l’endroit du tableau où la pierre avait fait du dégât et ce misérable fut en même temps puni comme l’avait été celui qui, deux siècles auparavant, avait osé porter une main sacrilège sur le visage de Saint-Bénézet (Nouguier, p.188).

Le marché des cuirs s’est tenu anciennement dans les rues qui environnaient l’église de Notre-Dame la Principale. Par la suite de démêlés survenus entre les marchands et les courtisans qui les molestaient à cause de leur étalages sur la voie publique, le Maréchal de la Cour Romaine, d’accord en cela avec le Viguier d’Avignon, transférèrent ce marché à la rue de la Carreterie et sur la place des Carmes. Ils firent, le 23 janvier 1371, un règlement pour la tenue de ce marché.

Nous avons dit plus haut qu’au siècle suivant le marché aux cuirs avait été établi à la Bonneterie.

 

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