Campane (Rue de La Campane)

DU PORTAIL-MATHERON À LA RUE DES INFIRMIÈRES

 

Cette rue doit son nom à une enseigne d’hôtellerie.

On l’appelait auparavant la rue de la Fenaterie, comme on le voit par la citation suivante d’un acte antérieur à 1549 : Carreria Fenaterie, sive diversorii Campane.

Vers 1780 la maison qui forme l’angle ouest de l’extrémité septentrionale de la rue Campane appartenait à Marie-Louise de Basset, dont le frère Marc-Antoine de Basset était prêtre religieux aux Carmes de l’ancienne Observance et docteur en théologie.

On le comptait parmi les membres les plus considérables de l’ordre dont il avait été Provincial pour la Provence. Peu austère par goût, le religieux voyant que sa sœur allait mourir sans postérité trouva moyen d’éluder le vœu de pauvreté par lequel il était lié et de palper la succession.

Il se fit instituer pour cela héritier à titre fiduciaire, c’est à dire chargé d’administrer les biens de l’héritage pour en employer le produit à l’acquit annuel d’une fondation pieuse.

Cette fondation consistait à remettre cinq sous à chacune des personnes, qui, à certain jour de l’année et dans une chapelle déterminée de l’église des Carmes, s’approcheraient de la Sainte-Table.

Le concours n’était pas ordinairement très grand et le moine qui n’avait pas à rendre de compte, disposait à son gré du restant des rentes qu’il avait perçues.

 

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