Fabre (Rue Jean-Henri Fabre)

Anciennement rue Calade (partie est)

 

Rue Jean-Henri Fabre (plaque)Cette rue n’est pas nouvelle car elle existait déjà physiquement en 1857 mais il nous a semblé utile d’en parler ici car on y trouve quelques maisons et monuments notables. Ce qui suit est donc un texte actuel qui n’est pas issu du Guide de 1857.

 

Dans le prolongement de la rue Joseph Vernet (partie est de l’ancienne rue Calade) et de la rue des Lices, cette rue marque elle aussi l’ancien tracé des fortifications médiévales des XIIe et XIIIe siècles.

Elle a été ainsi baptisée en hommage au savant entomologiste, Jean-Henri Fabre (1823-1915), qui enseigna ici.

 

Rue Jean-Henri Fabre dans les années 1930
Rue Jean-Henri Fabre dans les années 1930

 

N° 8 : au XVIIIe siècle, dans cette maison vécu François de Salignac, abbé de Fénelon et petit neveu de l’évêque de Cambrai.
En 1722, par décision royale, il avait été nommé doyen du chapitre de Sainte-Marthe de Tarascon, prieur de Saint-Michel de Frigolet et archidiacre de la Cathédrale Notre-Dame des Doms d’Avignon. Il s’établit donc dans la cité des papes mais ses mœurs lui valurent un libelle intitulé : «Lettre d’une demoiselle à une dame de ses amies sur ce qui se passe entre l’abbé de Fénelon et mademoiselle de Saint-Julien». Cet écrit sulfureux fut interdit et condamné par le vice-légat Acquaviva le 25 novembre 1746. Et l’affaire en resta là.

Entre les n° 10 et 12 : maison familiale de Marion et Pierre Gautier, tante et père de Théophile Gautier, détruite en 1897. Il en reste une description faite par l’une des sœurs de l’écrivain qui était descendue de Paris en 1897 pour rendre visite à Marion Gautier, sa tante : «Quant à notre maison, c’est une maison de poupée. La cuisine n’est pas trop petite, les pièces sont de la grandeurs des nôtres, l’escalier est droit comme ceux des chalets suisses. Il y a un pied de vigne comme je n’en ai pas encore vu, énorme, pas travaillé par la main des hommes ; il court follement le long des murs et vous tend ses brindilles vertes».

Le temple Saint-Martial, de culte réformé, se trouve sur l’emplacement du palais de la Reine Jeanne qui y vécu lors de son séjour avignonnais en 1348 et du Collège bénédiction de Saint-Martial qui prit sa suite au XIVe siècle.

Print Friendly, PDF & Email

Laisser un commentaire