Vice-Légat (Rue Vice-Légat)

DE LA PLACE DE LA MIRANDE À LA RUE DE LA BANASTERIE
Actuellement rue du Vice Légat

 

Lorsque les Souverains Pontifes transférèrent à Avignon le siège apostolique, le Maréchal de la Cour Romaine s’entendit avec l’administration de la ville pour le logement du Saint-Père et des cardinaux de sa cour. Il fallut procéder d’une manière très expéditive et user de moyens un peu arbitraires, même pour l’époque. Les maisons qui furent ainsi désignées prirent le nom de Livrée.

La plus considérable, sous tous les rapports, fut, comme de raison, celle qu’on assigna au Pape. Elle comprenait le palais épiscopal et plusieurs des maisons limitrophes.

Ce fut la Livrée par excellence, et la rue qui y aboutissait au levant ne porta pas d’autre nom.

Il demeura gravé jusqu’en 1792 à l’angle septentrional de l’hôtel bâti par monsieur Madon de Château-Blanc, qui porte le n° 13 de la rue de la Banasterie.

Un des coryphées révolutionnaires de cette triste époque s’arrêta un jour, indigné à la lecture de ce nom, et empruntant une échelle et une hache chez le tourneur Morenas, il l’effaça incontinent en taillant la pierre.

La rue fut dès lors appelée de l’Union, mais ce nom fut à son tour remplacé par celui de la rue du Vice-Légat, que lui imposa la commission du plan général d’alignement de 1843.

 

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