Aubanel (Rue Théodore Aubanel)

Anciennement rue Saint-Marc

 

L’actuelle rue Théodore Aubanel n’est pas nouvelle car elle existait déjà physiquement en 1857 mais il nous a semblé utile d’en parler ici car elle est le seul vestige resté intact de l’ancienne rue Saint-Marc, en grande partie disparue lors du percement de la rue de la République.

C’est dans cette rue que se trouvait initialement l’imprimerie de Chambeau dont le propriétaire se rendit célèbre par ses excellentes contrefaçons des œuvres de Châteaubriand. Il avait imprimé Atala et le Génie du christianisme et l’auteur vint à Avignon en 1802 pour confondre le faussaire.

Mais sur place, Châteaubriand préféra légitimer ces tirages qui étaient meilleurs que ceux d’origine. L’imprimeur lui versa 240 francs ce qui lui permit de continuer à vendre la seconde édition devenue officielle.

 

En face se trouvait l’hôtel de Castellane-Ampus.

Ce fut là qu’habita Diane de Joannis qui avait épousé, en 1647, Dominique de Castellane. Devenue veuve, elle convola, en 1658, avec Charles de Vissec de Latude marquis de Ganges, commandant du Fort Saint-André à Villeneuve-lès-Avignon. Ses deux beaux-frères, l’abbé et le chevalier de Ganges, l’assassinèrent en 1667.

Le meurtre de la Marquise de Ganges fut l’une des plus célèbres affaires criminelles du XVIIe siècle.

L’Hôtel fut acheté, en 1798, par Antoine Aubanel, «seul imprimeur de sa Sainteté». Il y décéda le 2 octobre 1804. Ce fut là que naquit son petit-fils Théodore Aubanel, le 26 mai 1829.

 

En remontant vers la place de l’Horloge se trouvait l’Hôtel de Serre de la Marine dont les façades donnaient à la fois sur la rue Saint-Marc et sur la rue Dorée.

À partir du 2 avril 1716, ce fut la résidence princière de Jacques III Stuart, le chevalier de Saint-Georges, prétendant au trône d’Angleterre. L’Hôtel lui fut loué 800 écus par an, il vint avec sa suite s’installer à Avignon à partir du mois de juillet, soit entre 400 et 500 nobles anglais et écossais.

Puis cet hôtel accueillit, de 1808 à 1824, l’évêque Périer.

 

Laisser un commentaire