Collège d’Annecy (Rue du Collège d’Annecy)

DE LA RUE SAINT-MARC À LA RUE DE LA BOUQUERIE

 

Un couvent de religieuses Bénédictines sous le vocable de Sainte-Marie existait au milieu d’un bois sur la rive droite du Rhône. On venait dans ce bois couper des bourrées pour chauffer les fours d’Avignon, d’où l’on appela ce monastère Sainte-Marie des Fours.

Les brigands qui, au XIVe et au XVe poussèrent de si fréquentes pointes sur Avignon, auraient pu saccager cette communauté de vierges sans défense. En 1362, Anglicus Grimoard, évêque d’Avignon, dans une inquiète sollicitude les appela dans la ville où leur nom les suivit.

Cette rue dite auparavant des Masses, de la vieille Blanquerie, etc. (voir ce qui a été dit pour la rue Bouquerie), s’appela aussi, à cause d’elles, la rue de Notre-Dame des Fours.

Le cardinal Brogny ayant, dans le siècle suivant, acheté leur monastère pour y établir le collège de Saint-Nicolas d’Annecy, dont il fut le fondateur, le nom de la rue subit la même modification que la destination de l’établissement.

Après la Révolution on y installa des bains publics sous la désignation de Tivoli et la rue en prit tout de suite le nom. Cependant, lorsque en 1843 monsieur d’Olivier lui imposa son nom actuel, le vieux nom de rue Masse était encore gravé à son entrée.

Elle devait ce nom à Pons des Massis qui l’avait habitée en 1325. On ne saurait dire si Pierre Obreri, le rude architecte du Palais des Papes, demeurait dans cette rue mais le terrier de l’évêché d’Avignon nous apprend qu’en 1370 Agnès de Beaufort, sa veuve, y possédait deux belles maisons séparées entre elles par une cour.

 

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