Figuière (Rue Figuière)

DE LA RUE DE LA BANCASSE À LA RUE GALANTE

 

On a cru, probablement à tort, que cette rue avait emprunté son nom à quelqu’un de ces figuiers sauvages qui sous notre latitude végètent si vigoureusement dans les villes en ruines.

Cette opinion est justifiée jusqu’à un certain point par la désignation de rue du Four de la Figuière, que nous trouvons à la date de 1500 dans les registres des reconnaissances passées au profit du chapitre de Notre-Dame des Doms.

Nous préférons de beaucoup l’opinion qui attribue à cette rue le nom d’une famille avignonnaise qui a joué au XIIe siècle un rôle important.

En 1215 Guillaume Figuière était consul d’Avignon. La bibliothèque de Lacroix du Maine mentionne :

– Guillaume Figuiera, citadin d’Avignon, grand historien, auteur de plusieurs histoires et autres belles œuvres, tant en latin qu’en langue provençale, qui florissait en 1270.

– Guillaume Figuiera, gentilhomme, natif d’Avignon, surnommé de son temps le Satyrique, auteur du Fléau mortel des tyrans, etc. et de plusieurs chansons à la louange d’une dame avignonnaise de la maison des Matheron, lequel florissait aussi en 1270.

En 1296, les frères du Pont Saint-Bénézet se firent autoriser à céder une maison avec jardin à Pierre Figuière, citoyen d’Avignon. En 1764, il existait encore à Avignon une Dame nommée Delphine-André, qui était veuve de Guillaume Figuière, et aux droits des hoirs de Pierre Figuière.

En face de la rue Figuière, longeant le mur septentrional de l’église de Saint-Didier, se trouve un étroit espace de terrain qui a eu anciennement le triste privilège de servir à l’inhumation des exécuteurs des Hautes Œuvres*, d’où on appelle quelquefois cette portion de la rue Figuière, la rue du Cimetière des Bourreaux.

* Les bourreaux

 

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