DE LA PLACE DU CHANGE À LA PLACE DE SAINT-DIDIER
La partie inférieure de cette rue, depuis celle de Saint-Antoine jusqu’à la place de Saint-Didier, portait anciennement le nom de rue de la Sarraillerie, sans doute à cause de la demeure qu’y faisaient les serruriers.
L’industrie pratiquée dans la partie élevée de la même rue n’avait rien d’analogue : on y fabriquait les couronnes et les guirlandes de fleurs artificielles et on l’appelait, du provençal Garlanda, la rue de la Garlanderie, d’où on a fait par corruption la rue de la Galanterie, la rue Galante.
La maison qui se trouve au point de jonction de la rue des Ânes avec la rue Galante, du côté du midi, était en 1321, la livrée du cardinal du titre de Sainte-Potentiane.
Un peu au-dessus, est une maison dont la façade, délicieusement sculptée, n’a été encore gâtée qu’au rez-de-chaussée. Elle a été bâtie vers 1760 par un peintre estimé du siècle dernier, nommé Jean-François Palace. C’est à lui que le corps des maîtres imprimeurs d’Avignon commanda le tableau de Saint-Jean-Porte Latine, qu’on voit encore dans l’église de Saint-Didier.