Monnaie (Rue de la Monnaie)

DE LA PLACE DU PALAIS À LA RUE DE LA BALANCE

 

Cette rue doit son nom au monument qu’on éleva en 1619 pour servir d’Hôtel des Monnaies et qui pourtant n’a jamais eu la destination qu’on lui avait assignée.

Le plan de la façade qui se développe sur la place du Palais a été, dit-on, tiré des cartons de Michel-Ange.

Cet hôtel servait avant 1790 de caserne aux chevaux légers de la Vice-Légation. Il a ensuite, pendant près d’un demi siècle, été affecté au casernement de la gendarmerie départementale.

Enfin, pendant qu’on reconstruisait l’Hôtel-de-Ville, on l’a utilisé de 1846 à 1852 pour l’installation provisoire des services et des bureaux de la Commune d’Avignon.

Dans le principe, l’écusson de la façade était aux armes du Pape Paul V et le tableau qui est au-dessus de la porte contenait l’inscription suivante :

PAULUS V PONT.OPT. MAX.
Has Ædes Auro, Argento, Ære Flando Feriendo ad Urbis Decorum Erexit Ornavitque Curante Jo. Franc. A Balneo Arch. Patrac. Viceleg. Aven.
ANNO M. DC. XIX.

L’écusson et l’inscription ont été depuis bien souvent changés. La mutilation des aigles qui perchent sur la balustrade et sur les guirlandes remonte à la réaction politique de 1815. Les génies qui supportent l’écusson dont nous venons de parler, jouissent, à cause de leurs formes un peu colossales, d’une certaine popularité.

Quand un artisan avignonnais veut dépeindre un enfant vigoureux et bien portant, il ne manque pas de le leur comparer, en disant : «sèmblo lis ange de la Mounedo».

Nous laissons aux connaisseurs le soin de décider s’il faut voir dans cette comparaison un éloge ou une critique de l’œuvre sculpturale.

 

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