DE LA RUE DES LICES À CELLE DU PORTAIL-MAGNANEN
Actuellement rue Cassan (partie est)
Cette rue, déjà ainsi nommée en 1539, doit le nom qu’elle porte à ce qu’elle est si étroite que le soleil n’y pénètre jamais.
Jean Saisson, blanchier, possédait en 1632 la maison de cette rue qui fait face à celle des Lices. Pierre Parrocel, son gendre, la possédait en 1696.
Il en passa acte de reconnaissance au profit du Chapitre de Saint-Agricol le 28 septembre 1725. Marie Roque, que Parrocel avait épousée en secondes noces, reconnut la même maison au profit du même Chapitre en 1766 étant alors veuve de Pierre Parrocel et héritière de Joseph-François Parrocel, chanoine de Saint-Didier, leur fils.
Pierre Parrocel, peintre d’histoire, membre de l’Académie Royale de Peinture de Paris, était fils d’un autre peintre d’histoire nommé Louis et frère de deux autres peintres renommés par leurs tableaux de batailles, Joseph et Ignace Parrocel.
Élève de Carle Maratte, Pierre saisit assez bien le genre de ce maître et se distingua par une grande richesse de coloris et une admirable facilité d’exécution. Les églises d’Avignon sont pleines de tableaux de ce maître.
On en trouve plusieurs au Musée Calvet et dans les maisons particulières. Le maréchal de Noailles lui confia la peinture de la galerie de Saint-Germain-en-Laye.
Ce ne serait pas trop pour notre ville de consacrer le souvenir de ce grand artiste en appelant de son nom la rue dans laquelle il avait sa demeure.
C’est aussi dans la rue de l’Ombre qu’était la maison ou le célèbre naturaliste Requien vit le jour et passa la plus grande partie de sa vie.