DE LA RUE SAINT-ANTOINE À LA RUE FIGUIÈRE
Vers la fin du XIIe siècle, une maladie dite le Feu Sacré ou Mal des Ardents, étendait ses ravages en Europe.
Ce mal causait la perte du membre auquel il s’attachait : il devenait noir et sec comme si on l’avait brûlé. La médecine était impuissante à le guérir et l’on estimait que l’intercession de saint Antoine était le seul remède qui pût arrêter les ravages de ce fléau, ce qui lui valut aussi le nom de Feu de Saint-Antoine et fit dédier à ce saint ermite les hôpitaux qu’on établit pour recevoir les malheureux qui en étaient atteints.
L’hôpital de Saint-Antoine d’Avignon, dont la rue qui fait l’objet de cet article a pris le nom, fut établi vers 1210.
C’est dans l’église des Antonins d’Avignon que fut inhumé, en 1449, Alain Chartier, Chancelier de l’Université de Paris, secrétaire des rois Charles VI et Charles VII. On sait que, quoiqu’il fût physiquement très laid, Marguerite d’Écosse ne craignit pas de déposer un baiser sur sa bouche en considération des paroles éloquentes qui en sortaient.
Une partie des dépendances de l’hôpital Saint-Antoine fut la livrée de Pierre des Prêts, que le Pape Jean XXII créa, le 19 décembre 1320, cardinal prêtre du titre de Sainte-Potentiane.
C’est la ruelle qui part à droite :