DE LA RUE DE LA CALADE AU REMPART SAINT-ROCH
Le Séminaire de Saint-Charles de la Croix a donné son nom à cette rue.
Comme nous l’avons déjà dit, en parlant de la rue du Collège de la Croix, le collège ecclésiastique de ce nom fut fondé le 14 septembre 1500 par Guillaume de Ricci, et uni à la communauté cléricale de Saint-Charles le 17 janvier 1704.
Cette dernière maison, établie sous le titre de Saint Charles-Borromée, ne fut autorisée que le 3 février 1702 sur la demande du supérieur et des recteurs, MM. de Varie, de Blanc et Combette.
La première pierre de l’église fut posée le 2 février 1753 par Paul-François-Toussaint de Georges de Cabanis, vicaire général du diocèse et supérieur du Séminaire, agissant comme délégué de Mgr de Guyon de Crochans, archevêque.
Monseigneur de Manzi, son successeur, consacra cette église le 14 mai 1758 et la dédia à Jésus présenté au Temple, à la Vierge Marie et à Saint-Charles.
La première pierre du bâtiment de la bibliothèque, situé du côté du jardin des Carmélites, fut posée le 20 octobre 1778. Nous avons dit ailleurs que les Pics-Pus, construisant leur dortoir, avaient soulevé des plaintes de la part des Dames de Sainte-Catherine au sujet des fenêtres de ce dortoir qui avaient vue dans le jardin de ces dames. Les Carmélites élevèrent inutilement une semblable plainte au sujet de la hauteur des bâtiments de Saint-Charles.
Après 1702 les bâtiments du Séminaire de Saint-Charles furent affectés au casernement des troupes, soit de cavalerie, soit d’infanterie.
Les Autrichiens qui les occupèrent en 1815 y commirent des dégradations considérables. Dans la suite, on affecta ces bâtiments au logement des militaires invalides. Ils furent enfin rendus, en 1824, à leur destination primitive.