Saint-Michel (Rue Saint-Michel)

DE LA PLACE DES CORPS SAINTS À LA PORTE SAINT-MICHEL

 

Nous avons dit en parlant de la place des Corps-Saints que tout près de la porte de Rome, ou du Pont-Fract, était un hospice des pauvres qui depuis 1310 relevait de l’abbaye de Saint-Ruf.

Le cimetière dépendant de cet hospice était hors de l’enceinte de la ville, et l’on croira difficilement que ce lieu soit devenu le rendez-vous commun des débauchés de la populace.

Jean, ou Jourdain de Coïardan, évêque d’Avignon, agissant avec le consentement du Chapitre de Notre-Dame des Doms et celui du prieur de Saint-Didier, dans le ressort paroissial duquel était situé ce cimetière, voulut mettre fin à ces scandales en y faisant bâtir une chapelle, qu’il dédia à Saint-Michel Archange.

Il établit un chapelain perpétuel qui y disait la messe, tous les jours, pour les âmes des pauvres dont les corps reposaient dans ce cimetière.

Saint-Pierre de Luxembourg, dans la suite, ayant élu par humilité sa sépulture au milieu des pauvres qui se trouvaient inhumés en cet endroit, les miracles qui s’opérèrent par son intercession et au contact de ses reliques, attirèrent des religieux Célestins qui s’y établirent en 1393.

La première pierre de leur couvent fut solennellement posée cette année là, au nom de Charles VI, Roi de France, par les ducs de Berry, d’Orléans et de Bourgogne, et l’église fut consacrée le dimanche 10 octobre 1406 par Jean, évêque d’Apt.

Indépendamment de ces établissements qui étaient au couchant de la rue Saint-Michel, il y avait au levant de la même rue le second monastère des Visitandines, connu sous le vocable de Saint-Georges. Il fut établi le 22 novembre 1578 par le cardinal d’Armagnac dans l’ancien hôpital dit des Lombards. On ne connaît pas l’époque de la fondation de cet hôpital, mais on sait qu’en 1298 il était déjà en plein exercice.

Au nord des bâtiments de Saint-Georges était la maison des Orphelines dont il a déjà été parlé au sujet de la rue Rôleur.

 

 

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