[a.viˈɲɔ̃]
Les formes les plus anciennes du nom sont rapportées par les grecs :
– Аὐενιὼν = Auenion (Étienne de Byzance, Strabon, IV, 1, 11),
– Άουεννίων = Aouennion (Ptolémée, II, x).
L’appellation romaine Avennĭo Cavarum (Mela, II, 575, Pline III, 36), c’est-à-dire Avignon des Cavares, précise qu’Avignon est l’une des trois villes de la tribu celto-ligure des Cavares, avec Cavaillon et Orange.
La toponymie actuelle fait remonter ce nom à un thème pré-indo-européen ou ou pré-latin ab-ên suivi du suffixe -i-ōn(e). Ce thème serait un hydronyme, c’est-à-dire une appellation liée au fleuve (Rhône), mais peut-être aussi un oronyme au relief (le rocher des Doms).
L’Auenion du Ier siècle avant notre ère s’est latinisé en Avennĭo (ou Avēnĭo), -ōnis au Ier siècle pour s’écrire ensuite Avinhon en graphie occitane classique ou Avignoun [aviɲũ] en graphie mistralienne.
Ses habitants s’appellent en occitan ou en provençal avinhonencs ou avignounen.
Dans le texte du Dictionnaire historique des rues et des places publiques de la ville d’Avignon publié en 1857 le mot « avignonnais » est partout orthographié « avignonais », nous ne savons pas à quelle époque il a gagné son troisième « n ».