Trois Faucons (Rue des Trois Faucons)

DE LA PLACE SAINT-DIDIER À LA PLACE DES CORPS-SAINTS

 

L’origine du nom des Trois-Faucons paraît être tirée du Bourg du Faucon (Falco) qu’un acte de 1495 indique avoir existé en cet endroit. Un autre acte de 1783 appelle cette même rue la rue des Deux Faucons.

 

Rue des Trois Faucons
Auteur inconnu

Nous ne savons à quelles circonstances on doit attribuer cette espèce de progression arithmétique qui s’arrête aujourd’hui à la désignation de rue des Trois-Faucons.

L’hôtel de cette rue qui porte le n° 14 était celui de l’illustre famille des d’Albert, si noblement représentée de nos jours par monsieur d’Albert, duc de Luynes, membre de plusieurs classes de l’Institut, et qui sait faire de sa grande fortune un emploi si profitable aux progrès des beaux arts et de l’industrie française.

Le 4 septembre 1793 l’administration du département de Vaucluse fut installée dans cet hôte avec une très grande solennité, à laquelle présidèrent les représentants du peuple Rovère et Poultier.

Agricol Moureau prit la parole après eux. Fouque, président du tribunal criminel, François Barjavel, accusateur public près le même tribunal, et Joseph Fabre, substitut du procureur de la Commune, assistaient à la cérémonie. Guintrandy fut nommé séance tenante président provisoire, Duprat aîné, procureur général syndic, et Dérat vice-procureur général syndic.

On fit à cette occasion des farandoles et des hymnes patriotiques furent chantés autour des arbres de la liberté. La journée se termina par une illumination générale.

Mais le séjour que fit dans cet hôtel l’administration du département ne fut pas de longue durée : dès le lendemain, on lui notifiait le refus qu’avait fait M. d’Albert de recevoir l’indemnité préalable qu’on lui avait fait offrir et l’on décidait de se transporter à l’hôtel Forbin, qui était alors une propriété nationale.

 

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